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L’ÉGLISE
 
Dès le XIème siècle, les premiers habitants, regroupés à l’ouest du château près du ru d’Hozier, construisirent une église réduite à une nef romane. Le portail en plein cintre comporte trois arcades dont l’une est en bandeau plissé et plusieurs chapiteaux surmontent les piliers. Au cours des XVème et XVIème siècles, l’abside et le transept complétèrent cette nef avec de très belles ogives.
En partie détruite pendant les guerres de religion, l’église fut reconstruite vers 1584 avec un clocher massif carré reposant sur le transept pour accueillir trois cloches baptisées en 1588. A la révolution, les deux plus petites furent déposées pour être fondues et transformées en canons. Seule, « Marie », qui pesait 750 kilos, fut sauvée avec ses ferrements. Elle était encore bien seule lorsque, en 1918, une torpille toucha le clocher qui s’effondra. « Marie » trouva refuge sur une charpente en bois dressée près du portail et elle ne retrouva le clocher reconstruit qu’en 1930 avec deux nouvelles compagnes.
A l’intérieur, de beaux tableaux, dont une copie de « La descente de croix » de Rubens, ornent les murs. Quant aux vitraux, ils furent démontés en 1940 pour être préservés dans les caves du château de Vaux le Vicomte où ils furent retrouvés par hasard en 1960.
Dès le Moyen-Age, les défunts du village purent reposer au nord de l’église. Ce cimetière n’était qu’un terrain de fosses communes. Seuls les habitants les plus riches ou connus furent enterrés dans l’église avec des pierres tombales alors que le cœur de Pomponne fut inséré dans un pilier du transept.

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