LE PORT ET LE PONT
Dès le Moyen-Age, le port de Vic sur Aisne connut un trafic important avec le commerce des blés venus des grandes fermes des plateaux, pour alimenter Paris et Reims, surtout à la révolution. Le port était alors très animé avec l’Auberge du Cheval Blanc, le bac pour traverser la rivière, le coche d’eau, les marchands et les bateliers.
Après la canalisation de la rivière en 1840, le port fut rehaussé et agrandi pour accueillir trois grues et une grande halle qui servait d’entrepôt pour le commerce. On chargeait et déchargeait au port de Vic sur Aisne les pierres, les blés, les betteraves, les bois, et toutes marchandises. Vers 1880, on comptait jusqu’à 2 000 journées d’amarrage par an et plus de 60 000 tonnes de marchandises.
Près du port, en 1894, la commune installa un bateau-lavoir qui pouvait accueillir une vingtaine de « lessiveuses » et deux cabines de bains soufrés.
A l’origine, pour passer d’une rive à l’autre, il fallait connaître les roches qui servaient de gués ou emprunter le bac en payant des droits au bacquier. Mais, en 1830, le roi autorisa le sieur De la Vintgrie à construire un pont suspendu avec une maison d’octroi afin de collecter les péages.
Ce pont suspendu fut à demi brûlé en 1870 puis racheté par les habitants par souscription en 1879. Il fut détruit en 1889 pour être remplacé par le pont neuf.
Les Français le firent sauter en 1940 pour retarder l’avancée de l’armée allemande. Il était à peine reconstruit en 1944, lorsque la Wehrmacht le fit replonger à nouveau dans l’eau.