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L’ÉCLUSE,
 L’ANCIEN BARRAGE
 
Jusqu’en 1840, la rivière n’était pas canalisée. Les iles se succédaient et la navigation n’était pas facile. On traversait sur des gués de pierre ou grâce à un bac qui faisait payer le passage. Les bateaux transportaient surtout les blés et un coche d’eau, tiré par deux chevaux, reliait Soissons à Compiègne pour une cinquantaine de passagers.
En 1841, plus de quatre cents ouvriers commencèrent les travaux d’un barrage et creusèrent le chenal d’une écluse séparant les deux biefs. A cette occasion, on découvrit des vestiges de pilotis de l’ancien pont romain.                Solidement ancrée sur une ile artificielle, la base de pierre du barrage fut posée sur le lit de la rivière et, dans les encoches prévues, on fixa des fermettes métalliques avec des coins en chêne. On ajouta des aiguilles amovibles en bois, pesant chacune plus de soixante kilos qu’on ajoutait ou enlevait pour réguler le débit et rendre la hauteur d’eau constante entre les deux biefs.
La navigation sur la rivière fut alors plus aisée. Les bateaux de marchandises étaient tirés par des chevaux ou des hommes le long du chemin de halage et le coche d’eau fut remplacé par un bateau à vapeur, « le Turenne ».
En 1944, les résistants vicois firent sauter l’écluse et, à nouveau, on put traverser la rivière presque à pieds secs.
En 2015, le vieux barrage fut déconstruit et remplacé par un nouvel ouvrage totalement automatisé.                                                                                                       

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